2017-2018


L’Europe vue d’ailleurs

Jeudi 21 septembre

  • Séance inaugurale de DECERE,
  • Fr. Maxime ALLARD, professeur de philosophie, président du collège universitaire dominicain d’Ottawa (Canada)

Comment un non-européen regarde-t-il la construction européenne et ses réalisations ? A un moment où l’Europe se cherche, nous avons souhaité entendre une parole venue d’ailleurs.


Un logement pour tous ? Sortons de la spéculation immobilière

Mercredi 4 octobre

  • Pr Yann MAURY, chaire internationale « Habitat coopératif & Coopération sociale », ENTPE & Université de Lyon

« Dans notre société, qui est une société capitaliste, comme vous le savez bien, les gens font de l’argent en vendant des choses, en faisant des choses. C’est pourquoi, quand vous faites de l’argent avec des maisons, si vous êtes un capitaliste, vous allez chercher à fabriquer le plus d’argent possible. Ici à Flynn av coop (USA), nous sommes une coopérative. Aussi, personne ne fait réellement de l’argent, parce que les gens qui vivent ici, ont fixé le loyer. Et voilà, c’est magique ! Je peux accroître mon revenu… Il n’y a pas d’argent qui part d’ici. L’argent et le profit restent ici… » raconte Richard dans le film documentaire de Yann Maury “Homes and Some million $” tourné aux USA en Mai 2014. Ce film (qui sera diffusé au début de la soirée) relate l’action conduite sur un temps long, par les coopératives d’habitants américaines dénommées «fiducies foncières communautaires”. Elles se définissent comme «des outils destinés à constituer des communautés de propriétaires fonciers, à verrouiller toute plus-value foncière et à soutenir des projets de développement durable au profit d’une localité ou d’une communauté d’habitants». Qu’en est-il en France aujourd’hui ? Sortir le logement de la sphère spéculative, Yann Maury nous montrera les expériences qui fonctionnent.


Être adolescent : un risque pour qui ?

Lundi 16 octobre

  • Dr. Materne ANDRES, président de l’ARSEA (Association Régionale Spécialisée d’action sociale,
    d’Education et d’Animation)
  • M. René BANDOL, directeur général de l’ARSEA

L’ARSEA (Association Régionale Spécialisée d’action sociale, d’Éducation et d’Animation) oriente ses activités dans trois directions : la protection de l’enfance, le handicap et l’insertion et le développement social. A travers toute l’Alsace, elle gère plus de 40 établissements avec quelques 13.000 personnes suivies chaque année par 1.250 salariés et des bénévoles. Lors de cette soirée, les conférenciers partageront plus particulièrement leurs expériences en ce qui concerne les adolescents. Quels sont les modes d’intervention ? Parents, éducateurs, juges, qui décide de quoi ? Être père et mère aujourd’hui ? Face à toutes les blessures de la vie, comment répond l’ARSEA aujourd’hui à ce défi majeur de l’éducation et comment prépare-t-elle à la vie adulte pour les adolescents en perte de structures, de liens familiaux, de repères ?


Le temps de la Justice, le temps de l’Europe

Mercredi 18 octobre (17h)

  • Dans le cadre du Festival Justice en Cultures
  • François PAYCHERE, Président de la Cour des comptes de Genève et membre de la CEPEJ (Conseil de l’Europe)
  • Animateur : Yannick MENECEUR, Magistrat de l’ordre judiciaire au Conseil de l’Europe

En Europe, le temps judiciaire peut-il varier selon les pays ? Quelles divergences ou convergences ? Les enjeux sont de tailles pour construire une Europe qui souhaite l’harmonisation.


Agir pour le Patrimoine en Alsace

Mercredi 26 octobre

  • Avec le Centre Culturel Alsacien
  • M. Pierre GOETZ, délégué régional de la Fondation du Patrimoine, Strasbourg

Pierre Goetz évoquera le travail de la Fondation à l’occasion de la réfection du tableau de Léon XIII accroché dans la grande salle du FEC : campagne de mécénat, expertise. Au service du patrimoine de la région, qu’il soit prestigieux comme le retable d’Issenheim, ou « trésor des humbles », comme des lavoirs, des orgues… les actions de sauvegarde, première mission de la Fondation, sont tournées vers l’avenir. « Le patrimoine a besoin de nous pour vivre mail il nous aide aussi à vivre ».


Redonner sens à l’Europe

Lundi 13 novembre

  • Fr. Olivier POQUILLON, secrétaire général de la COMECE, Bruxelles

Pour Olivier Poquillon, nouveau secrétaire général de la COMECE (Commission des épiscopats de la Communauté européenne), l’Union européenne court le risque de disparaître si elle ne retrouve pas sa raison d’être : la paix et la solidarité dans la pluralité. Quels sont finalement les véritables enjeux de la construction européenne ? Les bouleversements récents de notre paysage politique semblent nous donner à nouveau quelques gages d’espérance à cet égard. Comment l’Eglise peut-elle y contribuer ?


La laïcité au risque de l’Autre

Jeudi 16 novembre

  • Mme Béatrice MABILLON-BONFILS, Université de Cergy-Pontoise

Comment s’est forgé hier le « récit national » qui a fondé nos représentations fixistes et hiérarchisées de la République, de la laïcité ou de la culture alors que la diversité vit, se confronte, débat et se débat ? Et aujourd’hui, de quoi la radicalisation du processus de laïcisation de l’espace public à partir des années 80 est-elle le signe ? Dérive vers des idéologies racistes ? Vers un républicanisme doctrinaire ? Béatrice Mabillon émet l’hypothèse que l’exacerbation du principe de laïcité « refoule en réalité aujourd’hui une dimension identitaire systématiquement déniée. »


Défendre les migrants, une fierté européenne

Jeudi 30 novembre

  • Me François ZIND, Droit de l’environnement et des risques, Strasbourg

La défense des migrants n’est pas en option dans la tradition d’une Europe humaniste. L’aide juridique qu’il apporte aux migrants de Moria sur l’île de Lesbos est pour François Zind « un acte militant faisant partie d’une logique qui l’a déjà poussé à embrasser la profession d’avocat et à se spécialiser dans le droit des étrangers ». Sur quoi s’enracine cette militance ? Sur quoi s’appuie le travail de fourmi qu’elle nécessite ? Avec quels résultats ?


Le trésor de vivre

Mercredi 13 décembre

  • Mme Sylvie REFF

Poétesse, romancière et auteur-compositeur alsacienne, Sylvie Reff a publié une vingtaine d’ouvrage et quatre albums. Protestante enracinée dans la Bible, elle reste ouverte aux voix du monde car « comment Christ et le vent seraient-ils jamais enfermable ? »


Les banques centrales dans le cœur du cyclone

Date à déterminer

  • M. Xavier RAGOT, Président de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques, École d’économie de Paris

Les crises financières qu’ont affrontées avec plus ou moins de réussite les économies développées ont montré l’importance décisive des banques centrales nationales et internationales. Alors que le montant exorbitant des dettes américaine et européenne fait craindre de nouvelles turbulences sur les marchés financiers, quelle pourrait être le nouveau rôle des banques afin d’assurer la stabilité financière et économique face à ces menaces ?


Du centralisme au manque de conviction écologique : sortons des impasses bien françaises

Mercredi 24 janvier

  • Avec le Centre Culturel Alsacien
  • M. Paul MOLAC, député du Morbihan

Il semble que bien des habitudes françaises soient nos impasses. Traditions républicaines indéboulonnables ? Nous vivons comme s’il était impossible de les changer. Le centralisme n’a pas été ébranlé malgré les espoirs de la décentralisation. Le bricolage territorial demeure. Il semble même que le refus de donner aux régions leurs capacités de se gouverner soit lié à un anti-européisme larvé. Paul Molac, co-Président du groupe d’étude Langues régionales à l’Assemblée nationale nous partagera ses convictions et ses actions


Virgule et les autres : la médiation animale

Jeudi 25 janvier

  • Mme Chantal BIENZ, infirmière cadre de santé, Pfastatt et le chien Atlas (Handichien)
  • Valérie BEHRA, déléguée régionale Handichien et le chien Ghost

La complicité entre l’homme et l’animal est une vieille histoire. Comment, aujourd’hui, cette complicité peut-elle devenir thérapeutique, en maintenant ou en améliorant la santé de personnes souffrant de divers troubles aussi bien physiques que psychologiques ou sociaux, voire récréative, en associant les animaux à certaines animations ? C’est l’objet de la médiation animale où s’investit un mouvement associatif très vivant dans notre région. Avec Chantal Bienz et le chien Atlas de Handichien, la soirée donnera une vision très concrète de cette coopération heureuse entre l’homme et l’animal.


Le fédéralisme : clef pour l’Alsace, la France, l’Europe ?

Lundi 5 février

  • Avec le Centre Culturel Alsacien
  • Mme Amélie BARBIER-GAUCHARD, BETA Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, UDS
  • M. Klaus SCHUMANN, ancien directeur des affaires politiques du Conseil de l’Europe.
  • M. Jean-Marie WOEHRLING, président de Culture et Bilinguisme

Le fédéralisme : voilà un système d’organisation, de gouvernement et d’administration presque aussi vieux que le monde…. mais qui se pratique de manières bien différentes. Si, pour les uns, l’unité de l’État (ou de l’administration etc.) est le seul système qui vaille, d’autres pensent qu’il est plus intéressant et efficace de faire vivre une dialectique entre la nécessaire unité et l’indispensable autonomie. L’Europe pourrait-elle avancer vers l’idée fédérale, tant au niveau des États que des compétences ? La France est-elle condamnée à vivre avec son organisation territoriale entropique ? L’Alsace va-t-elle oser briser le tabou ?


L’abbaye de Munster – promenade à travers quinze siècles d’histoire

Jeudi 22 février

  • M. Fanny CHENAL archéo-anthropologue
  • M. Jacky KOCH responsable de l’opération archéologique, archéologue territorial
  • M. Mathias HIGELIN archéologue territorial
  • Archéologie Alsace, INRAP

Les fouilles archéologiques conduites sur la place du Marché en 2015 et dans la cour du Bassial en 2016 ont révélé les vestiges d’une des premières fondations religieuses alsacienne, connue dans les textes depuis le milieu du 7e siècle. Préalables à des projets d’aménagements du secteur, ces fouilles réalisées par Archéologie Alsace (anciennement PAIR) et l’INRAP ont mis au jour des fondations de l’église conventuelle et des deux cloîtres successifs, édifiés du 8e au 17e siècle. Dédiée à la prière et au salut des âmes, l’abbaye recevait les sépultures, des religieux comme des habitants laïcs de la ville, inhumés dans l’église et dans le cimetière installé au nord. Les pratiques et rites funéraires révélés par la fouille nous renseignent sur certains traits physiques, sanitaires et culturels des populations locales du haut Moyen Âge jusqu’à la fermeture de l’établissement à la Révolution.


Les Arméniens : histoire d’un génocide et espoir pour aujourd’hui

Lundi 12 mars

  • M. Mikaël NICHANIAN, historien, Paris.

Malgré 1,5 million de morts, le massacre des Arméniens et Assyro-Chaldéens au début du XXe siècle est mal connu. Pourtant, il est aujourd’hui communément admis comme un génocide par les historiens. Le destin de ce peuple est lié à la situation de l’Empire Ottoman de l’époque, elle-même liée aux soubresauts d’une Europe aux nationalismes guerriers. Même si la population turque évolue sur la question, pourquoi n’y a-t-il pas de reconnaissance officielle de ce génocide ? Pourquoi, aujourd’hui encore, être Arménien en Turquie est-il source de discrimination ?


Catastrophes, risques nucléaires : de quel droit ?

Jeudi 15 mars

  • Pr Marie-Béatrice LAHORGUE, Université de Haute-Alsace, CERDACC

Quelques événements récents (Fukushima entre autres) ont sensibilisé l’opinion aux risques de l’industrie nucléaire, en particulier en cas de catastrophe. La dimension politique de ces réalités est évidente, particulièrement dans notre région avec Fessenheim. On n’est pas étonné que le droit investisse à son tour ce champ ultrasensible de notre vie sociale. De quelle manière ? Sur quelles bases ? Avec quels effets ?


Un passé mouvementé, un avenir à inventer : l’Éducation populaire.

Lundi 19 mars

  • avec Espaces Dialogues
  • M. Jean-Claude RICHEZ
  • M. Yan GILG
  • M. Richard MULLER

Quand l’idée d’une école gratuite et obligatoire pour tous s’impose dès la Révolution Française Nicolas Condorcet entrevoit déjà l’indispensable formation à la citoyenneté des jeunes adultes. Il faut des citoyens libres, conscients et responsables pour garantir un avenir à la démocratie naissante. C’est là tout l’enjeu de l’Éducation Populaire. La deuxième guerre mondiale révèlera hélas que même des élites éduquées peuvent rejoindre en grand nombre les rangs du fascisme mais des mouvements issus de la Résistance vont alors relever le défi et susciter un nouvel élan vers cet idéal d’émancipation. Ils vont hélas à leur tour connaître un déclin progressif à partir des années 60/70. Qu’en est-il aujourd’hui ? Dans un monde en pleine mutation le problème se pose dans toute son acuité : comment retrouver ce grand mouvement qui devra se trouver capable de tisser des liens entre les hommes et les cultures dans un monde qui est à pacifier ? Quels sont les enjeux, les objectifs, les acteurs, les freins de l’Éducation Populaire dans le monde d’aujourd’hui ?